Joueur, éducateur, dirigeant, si vous êtes un acteur du football tarn et garonnais, vous connaissez forcément Daniel Tristan. Le CTD du district est en effet omniprésent sur tous les terrains du département pour transmettre sa passion et se mettre au service des clubs. Car en voilà un qui n'a pas oublié pourquoi il était là : mettre de la compétence dans les formations, du lien dans les relations entre les clubs, avec toujours cette dose de convivialité qui est aussi sa marque de fabrique. (par Kevin Thierry)

Daniel, avant d’être CTD du district du Tarn-et-Garonne, quel a été votre parcours ?
On va commencer par le football car ça été toute ma vie. J’ai eu une carrière professionnelle où je suis passé par Sochaux, l’INF Vichy puis Clairefontaine, avant de partir en L2 à Beauvais puis suivre un parcours amateur où le destin m’a fait venir à Montauban avec François Brisson. Malheureusement, je me suis fait fracturer la jambe. Le conseiller technique de l'époque, Paul Bernabeu, cherchait un adjoint. Sachant qu’il devait prendre sa retraite, il voulait me préparer à ce poste. Il s’est finalement avéré qu’il est parti plus tôt que prévu à la Ligue, CTR. Officieusement, j'étais CTD et en même temps entraîneur à Castel/Moissac. J’ai ensuite passé tous les diplômes pour devenir officiellement CTD.
En quoi consiste exactement le rôle d’un Conseiller Technique ?
C’est d’abord être un soutien auprès des clubs - conseiller comme le mot l’indique - ce sont aussi les détections et les sélections de jeunes, la formation de cadres, les entraînements auprès des éducateurs. Notre football évolue très vite et avoir un conseiller est important. J’ai la chance d’être passé par plusieurs clubs, je suis avant tout un homme de terrain. J’aime échanger avec les éducateurs, les dirigeants et les présidents de clubs qu’il ne faut pas les oublier.
Comment devient-on CTD ?
Tout a changé avec la réforme des diplômes. Maintenant il faut un diplôme spécifique de cadre technique. En ce qui me concerne, j’ai le DES (Diplôme d’Etat Supérieur) mais à l’époque le DEF suffisait pour avoir un poste de cadre technique.
Pourquoi est-il important que les personnes qui encadrent les équipes de jeunes ou d'adultes soient formées ? En quoi consiste un module de formation ?
Pour pouvoir entraîner il faut pouvoir être formé. Dans le Tarn-et-Garonne, on peut être fier car on a été précurseur. On a, à un moment donné, imposé aux clubs un éducateur formé par équipe. Cela a été parfois un peu difficile et houleux auprès de certains, qui n’en comprenaient pas la nécessité, mais j’ai rencontré des dirigeants intelligents. Aujourd'hui, passer un module est plus accessible que par le passé. On est passé de 40 heures de formation, à 16 heures en deux jours. Même s'il ne faut pas se contenter de ça, car on n’a pas le temps de tout aborder, mais au moins il y a une base pédagogique importante pour savoir comment s'adresser au enfants.
On va commencer par le football car ça été toute ma vie. J’ai eu une carrière professionnelle où je suis passé par Sochaux, l’INF Vichy puis Clairefontaine, avant de partir en L2 à Beauvais puis suivre un parcours amateur où le destin m’a fait venir à Montauban avec François Brisson. Malheureusement, je me suis fait fracturer la jambe. Le conseiller technique de l'époque, Paul Bernabeu, cherchait un adjoint. Sachant qu’il devait prendre sa retraite, il voulait me préparer à ce poste. Il s’est finalement avéré qu’il est parti plus tôt que prévu à la Ligue, CTR. Officieusement, j'étais CTD et en même temps entraîneur à Castel/Moissac. J’ai ensuite passé tous les diplômes pour devenir officiellement CTD.
En quoi consiste exactement le rôle d’un Conseiller Technique ?
C’est d’abord être un soutien auprès des clubs - conseiller comme le mot l’indique - ce sont aussi les détections et les sélections de jeunes, la formation de cadres, les entraînements auprès des éducateurs. Notre football évolue très vite et avoir un conseiller est important. J’ai la chance d’être passé par plusieurs clubs, je suis avant tout un homme de terrain. J’aime échanger avec les éducateurs, les dirigeants et les présidents de clubs qu’il ne faut pas les oublier.
Comment devient-on CTD ?
Tout a changé avec la réforme des diplômes. Maintenant il faut un diplôme spécifique de cadre technique. En ce qui me concerne, j’ai le DES (Diplôme d’Etat Supérieur) mais à l’époque le DEF suffisait pour avoir un poste de cadre technique.
Pourquoi est-il important que les personnes qui encadrent les équipes de jeunes ou d'adultes soient formées ? En quoi consiste un module de formation ?
Pour pouvoir entraîner il faut pouvoir être formé. Dans le Tarn-et-Garonne, on peut être fier car on a été précurseur. On a, à un moment donné, imposé aux clubs un éducateur formé par équipe. Cela a été parfois un peu difficile et houleux auprès de certains, qui n’en comprenaient pas la nécessité, mais j’ai rencontré des dirigeants intelligents. Aujourd'hui, passer un module est plus accessible que par le passé. On est passé de 40 heures de formation, à 16 heures en deux jours. Même s'il ne faut pas se contenter de ça, car on n’a pas le temps de tout aborder, mais au moins il y a une base pédagogique importante pour savoir comment s'adresser au enfants.
"On est à l'écoute des clubs, donc ouvert à tout"

Certains clubs ont parfois des difficultés à terminer la saison par manque d'effectif. Pourquoi ne pas créer un championnat UFOLEP (football à 7 chez les jeunes et adultes) comme cela se fait dans certains départements ?
On s’était posé la question... Nous avions lancé le football à 7 avec les U15. Or, il s’est avéré que peu d’équipes étaient présentes. On peut avoir un football à deux vitesses, c’est-à-dire très compétitif où les clubs vont s’inscrire dans la compétition pure et dure, et une autre football plus "loisirs" avec des jeunes qui découvrent l'activité, qui veulent simplement se rencontrer autour d’un match pour passer un bon moment. Le football à 7 pourrait entrer dans ce cadre là. Mais est-ce que les clubs ont assez de joueurs pour faire deux équipes, une à 11 et une à 7 ou seulement une à 7 ? La question est ouverte. Nous sommes à l’écoute des clubs. Je crois que le mot fort de ce mandat, puisqu’une nouvelle équipe, avec un nouveau Président (Jérome Boscari), se met en place, est d’être à l’écoute des clubs. Donc on est ouvert à tout. Et si demain on s’aperçoit qu’on a assez d’équipes pour faire un championnat à 7, alors pourquoi pas. Même chez les seniors. Je sais qu’en football loisirs les clubs aiment s’autogérer mais il faudrait malgré tout que le District ait un œil sur les compétitions à 7 afin de pouvoir mieux les encadrer. Mais ce football à 7 pourrait être une bonne chose pour des équipes C ou D où souvent les joueurs ont de la bouteille, un peu de poids pour certains (rire). Cela permettrait à chacun de continuer à pratiquer sa passion.
Les clubs ont de plus en plus de mal à trouver des bénévoles, les présidents aimeraient parfois passer la main mais peu de monde souhaite s’investir. Les ententes entre plusieurs clubs sont-elles une solution ?
Tant que le ministère ne mettra pas en place un statut du bénévole ça sera de plus en plus compliqué. Les gens s’essoufflent. Quand je vois certains dirigeants œuvrer comme ils œuvrent, je me doute bien que ceux qui les regardent ont peur de s’investir autant.
Pour les ententes, on arrivera toujours au même problème. Un club avec 50 licenciés a du mal à fonctionner mais s’il fusionne avec un autre, ça fait doubler le nombre de licenciés et ça demande encore plus de bénévoles. Est-ce la bonne solution ? Je ne sais pas. Il y a des ententes qui fonctionnent très bien, qui sont bien organisées et d’autres un petit peu moins. Il faut un véritable projet autour des moyens humains parce qu'il ne sert strictement à rien d’engager X équipes alors qu’on n’est pas en mesure de les encadrer correctement. Car les contraintes sont nombreuses.
On s’était posé la question... Nous avions lancé le football à 7 avec les U15. Or, il s’est avéré que peu d’équipes étaient présentes. On peut avoir un football à deux vitesses, c’est-à-dire très compétitif où les clubs vont s’inscrire dans la compétition pure et dure, et une autre football plus "loisirs" avec des jeunes qui découvrent l'activité, qui veulent simplement se rencontrer autour d’un match pour passer un bon moment. Le football à 7 pourrait entrer dans ce cadre là. Mais est-ce que les clubs ont assez de joueurs pour faire deux équipes, une à 11 et une à 7 ou seulement une à 7 ? La question est ouverte. Nous sommes à l’écoute des clubs. Je crois que le mot fort de ce mandat, puisqu’une nouvelle équipe, avec un nouveau Président (Jérome Boscari), se met en place, est d’être à l’écoute des clubs. Donc on est ouvert à tout. Et si demain on s’aperçoit qu’on a assez d’équipes pour faire un championnat à 7, alors pourquoi pas. Même chez les seniors. Je sais qu’en football loisirs les clubs aiment s’autogérer mais il faudrait malgré tout que le District ait un œil sur les compétitions à 7 afin de pouvoir mieux les encadrer. Mais ce football à 7 pourrait être une bonne chose pour des équipes C ou D où souvent les joueurs ont de la bouteille, un peu de poids pour certains (rire). Cela permettrait à chacun de continuer à pratiquer sa passion.
Les clubs ont de plus en plus de mal à trouver des bénévoles, les présidents aimeraient parfois passer la main mais peu de monde souhaite s’investir. Les ententes entre plusieurs clubs sont-elles une solution ?
Tant que le ministère ne mettra pas en place un statut du bénévole ça sera de plus en plus compliqué. Les gens s’essoufflent. Quand je vois certains dirigeants œuvrer comme ils œuvrent, je me doute bien que ceux qui les regardent ont peur de s’investir autant.
Pour les ententes, on arrivera toujours au même problème. Un club avec 50 licenciés a du mal à fonctionner mais s’il fusionne avec un autre, ça fait doubler le nombre de licenciés et ça demande encore plus de bénévoles. Est-ce la bonne solution ? Je ne sais pas. Il y a des ententes qui fonctionnent très bien, qui sont bien organisées et d’autres un petit peu moins. Il faut un véritable projet autour des moyens humains parce qu'il ne sert strictement à rien d’engager X équipes alors qu’on n’est pas en mesure de les encadrer correctement. Car les contraintes sont nombreuses.
"Les clubs doivent comprendre qu’il est impératif de travailler avec le district"

Ne le sont-elles pas trop justement ?
On demande beaucoup de choses administrativement et il faut passer un certain temps derrière son ordinateur, c'est vrai. Le risque est que la flamme s’éteigne petit à petit. Nous n'y pouvons rien, les directives nous tombent d’en haut et on est obligé de communiquer. Je crois que les clubs doivent comprendre qu’il est impératif de travailler avec le district où il y a des salariés mais aussi des bénévoles. Si ces bénévoles se sont investis dans des commissions ou des comités directeurs c’est justement pour pouvoir aider les clubs. Ils sont à leur écoute et il faut se servir de ces gens-là pour avancer plus rapidement.
La FFF a mis en place une nouvelle réforme pour que les filles ne jouent plus en mixité même chez les plus jeunes. Quel est le but de cette réforme ?
L'une des volontés de la FFF est d’essayer de promouvoir le football féminin. Après Knysna, il fallait un peu redorer l’image du football français. On a eu la chance que l’équipe de France féminines se comporte très bien. Mais on savait qu’on était en retard par rapport aux autres nations. Donc la FFF a mis le paquet et a laissé libre les districts et les ligues pour trouver une stratégie. Encore une fois, en Tarn-et-Garonne, nous avons été des précurseurs. J’ai souhaité mettre en place un projet de développement du football féminin. J’ai longuement réfléchi et j’ai été voir beaucoup de matches féminins. Je me suis aperçu qu’on avait de très bonnes filles mais pas encore suffisamment pour pouvoir rivaliser avec les garçons. Après les matches, elles étaient un peu seules et ne partageaient pas la victoire avec eux. Elles étaient dans leur vestiaire, les garçons dans un autre... J’ai proposé au Comité Directeur un plan de développement pour créer des centres de football féminin où les filles pouvaient se retrouver une fois par mois, les mercredis. On a été très surpris car beaucoup d’entre-elles nous ont dit : "Mais on n’a pas envie de jouer avec les filles !" On ne comprenait pas pourquoi. Cela a quand même suscité une augmentation de 33% de licences féminines car les clubs ont joué vraiment bien le jeu, je les en remercie, quand bien même il a été parfois très compliqué de gérer la fin de la mixité. Les clubs ont vu l’engouement que cela pouvait générer, notamment toutes ces mamans qui sont de futures dirigeantes et d’éventuelles présidentes. Il faut faire confiance à ces femmes en leur donnant des postes à responsabilité. On sait très bien qu’une maman qui encadre chez les U7/U9 apporte plus de sérénité qu'un papa qui sera peut-être un peu plus bourru (rires) !
Vous impliquez aussi au sein de l’amicale des éducateurs, dans quel but ?
Cet engagement me tient à cœur. Les éducateurs ont une grande place dans mon cœur. Cette amicale - je suis vice-président national et président au régional -, réunit tous les éducateurs sans distinction de niveau, du DES au module U7. Elle comprend 140 membres. Le but est de pouvoir échanger et partager... dans une société où le mot partage a du mal à être valorisé. On a une équipe engagée dans le championnat de futsal et c'est aussi une manière différente de côtoyer les gens, sans statuts ou barrières.
On demande beaucoup de choses administrativement et il faut passer un certain temps derrière son ordinateur, c'est vrai. Le risque est que la flamme s’éteigne petit à petit. Nous n'y pouvons rien, les directives nous tombent d’en haut et on est obligé de communiquer. Je crois que les clubs doivent comprendre qu’il est impératif de travailler avec le district où il y a des salariés mais aussi des bénévoles. Si ces bénévoles se sont investis dans des commissions ou des comités directeurs c’est justement pour pouvoir aider les clubs. Ils sont à leur écoute et il faut se servir de ces gens-là pour avancer plus rapidement.
La FFF a mis en place une nouvelle réforme pour que les filles ne jouent plus en mixité même chez les plus jeunes. Quel est le but de cette réforme ?
L'une des volontés de la FFF est d’essayer de promouvoir le football féminin. Après Knysna, il fallait un peu redorer l’image du football français. On a eu la chance que l’équipe de France féminines se comporte très bien. Mais on savait qu’on était en retard par rapport aux autres nations. Donc la FFF a mis le paquet et a laissé libre les districts et les ligues pour trouver une stratégie. Encore une fois, en Tarn-et-Garonne, nous avons été des précurseurs. J’ai souhaité mettre en place un projet de développement du football féminin. J’ai longuement réfléchi et j’ai été voir beaucoup de matches féminins. Je me suis aperçu qu’on avait de très bonnes filles mais pas encore suffisamment pour pouvoir rivaliser avec les garçons. Après les matches, elles étaient un peu seules et ne partageaient pas la victoire avec eux. Elles étaient dans leur vestiaire, les garçons dans un autre... J’ai proposé au Comité Directeur un plan de développement pour créer des centres de football féminin où les filles pouvaient se retrouver une fois par mois, les mercredis. On a été très surpris car beaucoup d’entre-elles nous ont dit : "Mais on n’a pas envie de jouer avec les filles !" On ne comprenait pas pourquoi. Cela a quand même suscité une augmentation de 33% de licences féminines car les clubs ont joué vraiment bien le jeu, je les en remercie, quand bien même il a été parfois très compliqué de gérer la fin de la mixité. Les clubs ont vu l’engouement que cela pouvait générer, notamment toutes ces mamans qui sont de futures dirigeantes et d’éventuelles présidentes. Il faut faire confiance à ces femmes en leur donnant des postes à responsabilité. On sait très bien qu’une maman qui encadre chez les U7/U9 apporte plus de sérénité qu'un papa qui sera peut-être un peu plus bourru (rires) !
Vous impliquez aussi au sein de l’amicale des éducateurs, dans quel but ?
Cet engagement me tient à cœur. Les éducateurs ont une grande place dans mon cœur. Cette amicale - je suis vice-président national et président au régional -, réunit tous les éducateurs sans distinction de niveau, du DES au module U7. Elle comprend 140 membres. Le but est de pouvoir échanger et partager... dans une société où le mot partage a du mal à être valorisé. On a une équipe engagée dans le championnat de futsal et c'est aussi une manière différente de côtoyer les gens, sans statuts ou barrières.
"Il nous manque une belle locomotive, une équipe qui joue au moins en CFA."

Qu’est-ce qui a changé au sein du District depuis votre prise de fonction ?
Désormais tout est informatisé... et tout ce que j’avais prévu s’est passé, pour les modules d’éducateurs ou pour les féminines. Les formations d'éducateurs permettent petit à petit de faire monter le niveau départemental. Certains ne veulent toujours pas se structurer et on voit qu’avec le temps ce sont souvent des clubs qui s’effondrent. C’est comme une maison, si on veut qu’elle puisse tenir il faut des fondations (l'école de foot) solides. La nouvelle philosophie des entrainements va commencer à payer d’ici quatre ou cinq ans. Cette réforme s'effectue sur un mode opératoire interactif. Il va donc falloir faire réfléchir l’enfant, le joueur pour qu'ils nous apportent des solutions sur le terrain.
Les gens ont aussi plus de facilité à venir nous voir même si par moment ça se frictionne un petit peu ! Mais c’est le jeu. A ce moment-là, on met les protèges tibias (rire) ! La plupart du temps, je suis content de l’accueil que les clubs nous réservent avec beaucoup de convivialité, de fraternité, d’amitié. Si je reviens 20 ans en arrière, je me dis : "Ouf ! On a bien bossé." Mais comme je suis un éternel insatisfait, je sais aussi qu’il y a encore beaucoup de boulot à faire.
De manière générale, comment se porte le football dans le Tarn-et-Garonne ?
Il nous manque une belle locomotive, une équipe qui joue au moins en CFA. Au niveau senior, on pourrait aussi avoir un peu plus de représentants en ligue. Chez les jeunes, c'est pareil, nous n'avons pas assez de clubs en ligue. Et le Montauban FCTG, qui a découvert le National il y a trois ans en U17, n’était pas préparé à assumer ce niveau exigeant. Au niveau du football féminin, c’est une satisfaction de voir ce football progresser. Je suis confiant car il y a des générations de qualité, un joli réservoir, chez les jeunes, sans oublier les 30-35 ans qui continuent à jouer et qui seront, j’espère, de futures dirigeantes. Le football d'animation (U7 à U13), représente 41% de nos licenciés au niveau national (filles ou garçons). Pour bien les accueillir, leur faire aimer le football, ça passe davantage par les entrainements qu’on va leur proposer que par la compétition en elle-même. A cet âge-là il faut bannir la compétition, car ils sont là pour s’amuser, prendre du plaisir. La performance viendra après.
Quels conseils pourriez-vous donner aux parents, enfants, joueurs, éducateurs et/ou dirigeants pour conclure cet entretien ?
Aux parents, je leur dirais : "Laissez votre enfant ! Vous l’avez confié au club, laissez-le le jouer. Il ne sert à rien d’être trop derrière lui."
Aux éducateurs : "Soyez patients, n'essayez pas de faire jouer votre équipe comme les pros, ne transférez pas vos rêves sur les enfants !"
Le football c’est toute une famille. On oublie trop souvent que les arbitres en font partie intégrante. Ils n’ont pas le même maillot mais ils ont la même passion. Et comme un joueur ou un entraîneur, les arbitres ont le droit de se tromper. Il faut arrêter avec ces animosités et ces provocations verbales pour que tous les membres de cette même famille puisse prendre du plaisir et en offrir à tout le monde.
Propos recueillis par K.T.
Désormais tout est informatisé... et tout ce que j’avais prévu s’est passé, pour les modules d’éducateurs ou pour les féminines. Les formations d'éducateurs permettent petit à petit de faire monter le niveau départemental. Certains ne veulent toujours pas se structurer et on voit qu’avec le temps ce sont souvent des clubs qui s’effondrent. C’est comme une maison, si on veut qu’elle puisse tenir il faut des fondations (l'école de foot) solides. La nouvelle philosophie des entrainements va commencer à payer d’ici quatre ou cinq ans. Cette réforme s'effectue sur un mode opératoire interactif. Il va donc falloir faire réfléchir l’enfant, le joueur pour qu'ils nous apportent des solutions sur le terrain.
Les gens ont aussi plus de facilité à venir nous voir même si par moment ça se frictionne un petit peu ! Mais c’est le jeu. A ce moment-là, on met les protèges tibias (rire) ! La plupart du temps, je suis content de l’accueil que les clubs nous réservent avec beaucoup de convivialité, de fraternité, d’amitié. Si je reviens 20 ans en arrière, je me dis : "Ouf ! On a bien bossé." Mais comme je suis un éternel insatisfait, je sais aussi qu’il y a encore beaucoup de boulot à faire.
De manière générale, comment se porte le football dans le Tarn-et-Garonne ?
Il nous manque une belle locomotive, une équipe qui joue au moins en CFA. Au niveau senior, on pourrait aussi avoir un peu plus de représentants en ligue. Chez les jeunes, c'est pareil, nous n'avons pas assez de clubs en ligue. Et le Montauban FCTG, qui a découvert le National il y a trois ans en U17, n’était pas préparé à assumer ce niveau exigeant. Au niveau du football féminin, c’est une satisfaction de voir ce football progresser. Je suis confiant car il y a des générations de qualité, un joli réservoir, chez les jeunes, sans oublier les 30-35 ans qui continuent à jouer et qui seront, j’espère, de futures dirigeantes. Le football d'animation (U7 à U13), représente 41% de nos licenciés au niveau national (filles ou garçons). Pour bien les accueillir, leur faire aimer le football, ça passe davantage par les entrainements qu’on va leur proposer que par la compétition en elle-même. A cet âge-là il faut bannir la compétition, car ils sont là pour s’amuser, prendre du plaisir. La performance viendra après.
Quels conseils pourriez-vous donner aux parents, enfants, joueurs, éducateurs et/ou dirigeants pour conclure cet entretien ?
Aux parents, je leur dirais : "Laissez votre enfant ! Vous l’avez confié au club, laissez-le le jouer. Il ne sert à rien d’être trop derrière lui."
Aux éducateurs : "Soyez patients, n'essayez pas de faire jouer votre équipe comme les pros, ne transférez pas vos rêves sur les enfants !"
Le football c’est toute une famille. On oublie trop souvent que les arbitres en font partie intégrante. Ils n’ont pas le même maillot mais ils ont la même passion. Et comme un joueur ou un entraîneur, les arbitres ont le droit de se tromper. Il faut arrêter avec ces animosités et ces provocations verbales pour que tous les membres de cette même famille puisse prendre du plaisir et en offrir à tout le monde.
Propos recueillis par K.T.

Daniel Tristan
Né le 17 septembre 1970 à Montbéliard
Parcours
Joueur : Sochaux (centre de formation), INF Vichy et Clairefontaine, Beauvais, Evry (National), Saint-Malo, Mont de Marsan, Montauban FCTG (CFA)
Poste : attaquant
Entraîneur : Castel-Moissac (Excellence à DHR), CTD du Tarn et Garonne.
Diplôme : DES
Né le 17 septembre 1970 à Montbéliard
Parcours
Joueur : Sochaux (centre de formation), INF Vichy et Clairefontaine, Beauvais, Evry (National), Saint-Malo, Mont de Marsan, Montauban FCTG (CFA)
Poste : attaquant
Entraîneur : Castel-Moissac (Excellence à DHR), CTD du Tarn et Garonne.
Diplôme : DES